Luze est une petite commune de Haute Saône (région Franche Comté) située à une dizaine de kilomètres de Belfort et de Montbéliard et 3,5 kilomètres de Héricourt. Elle compte 785 habitants, chiffre officiel sur la base du dernier recensement 2020, mais en 2023, 821 habitants sont comptabilisés.
La commune a une superficie de 10.69 kilomètres carrés, la densité de la population est de 73,4 habitants par kilomètre carré (calcul sur la base du dernier recensement officiel).
Luze fait partie des villages les plus animés du canton d’Héricourt.
Luze apparait pour la première fois dans une charte de 1196 au sujet de l’église de Saint-Mainboeuf de Montbéliard.
Luze, qui dépendait du comté de Montbéliard, fut rattaché à Etobon en 1337, puis à la seigneurie d’Héricourt. La réforme religieuse est introduite en 1565.
Luze, fut complètement brûlé en 1636 par les soldats du duc de Lorraine, puis décimé par la peste et la famine. Il ne reta que 50 personnes.
Ces malheurs cessèrent avac la paix de Westphalie en 1648.
Louis XIV avait conquis la Franche-Comté et voulait posséder la seigneurie d’Héricourt. Celle-ci fut occupée le 10 novembre 1676 sous les ordres du Maréchal de Luxembourg. Les dépendances de cette seigneurie suivirent le sort du chef-lieu, dont Luze.
La commune fut rattachée à la France en 1789.
En 1789, Luze a une milice de 60 hommes.
Lors de l’organisation des municipalités, en exécution du Décret du 14 décembre 1789, il n’existait pas à Luze de maison commune.
Le premier maire de la localité fut Léopold Frédéric Jacques BERDOT, (originaire de Montbéliard, Capitaine de l’infanterie anglaise, puis commandant des volontaires de 1792, colonel de la garde nationale d’Héricourt) qui était venu s’y établir, possédant du chef de ses ancêtres, de grandes propriétés à Luze. Ce magistrat convoquait chez lui le Conseil général ou communal. Il habitait une maison appelée ” le château ” qu’il avait achetée au sieur Parrot. Cette maison fut ensuite vendue avec ses dépendances au Baron d’Empire Minal qui y finit ses jours. Une maison d’école existait à Luze depuis longtemps. L’école primaire fut ouverte le 21 Fructidor An 2 (9 septembre 1794).
(d’après l’Essai de mise au point de Jean-Pierre Chambon /Jean Hennequin Paris-Sorbonne /Héricourt)
1196 : Losa
1288 à 1313: Louse
1322 : Louze
1513: Luse
1623: LUZE
Au XIXème siècle et jusqu’à nos jours, LUZE est la seule forme attestée par un très grand nombre de documents.
On ne possède, concernant les localités de notre région, aucun document antérieur au 8ème siècle où l’on trouve mentionnées Montbéliard vers 700, Mandeure en 739.
Au 9ème siècle, Bethoncourt est signalée vers 815 ; au 10ème, Sainte Suzanne est citée en 913.
Aux environs de 1040, voici entre autres – Montécheroux, Ecot…
Concernant plus particulièrement notre canton, nous trouvons en 1105 Saulnot ; en 1136 Héricourt (à l’époque « Oycourt ») ; en 1147 Echenans sous Mont Vaudois, Trémoins ; en 1152 Chenebiez (orthographe de l’époque ) ; en 1186 Chagey ; en 1196 Bussurel, Vyans, LUZE…
Au XVème siècle, le premier duc de Wurtemberg, Eberhard, administra le Pays jusqu’en 1417, date de sa mort.
Puis la Comtesse Henriette régna seule, ses enfants étant trop jeunes. Elle agrandit le royaume par des rachats successifs et sut maintenir dans son état une paix bienfaisante. Elle mourut en 1444 à Montbéliard où elle avait rarement séjourné préférant vivre au Wurtemberg ou dans son château d’Etobon. La comtesse Henriette de Wurtemberg est devenue dans notre Franche-Comté « la tante Arie », bonne fée de Noël qui offre friandises et gâteaux.
Le dernier Prince de Wurtemberg-Montbéliard fut Charles-Eugène qui accepta le traité de Versailles en 1748 plaçant ses 4 seigneuries (dont Héricourt ) sous la suzeraineté du Roi de France.
Le pays de Montbéliard fut partagé entre 3 départements : le Doubs, la Haute-Saône et le Haut-Rhin (devenu en 1870 le Territoire de Belfort ). Une certaine unité y fut néanmoins maintenue en raison de la religion, des mœurs et d’un long passé.
C’est en 1369 que le roi Charles V a créé le premier garde rural qui avait pour mission de surveiller les récoltes et les moissons. Sa fonction s’étend au « droit exclusif de chasser » en 1669, sous Louis XIV.
A cette époque, les gardes champêtres sont poussés par leurs maîtres à exercer une police impitoyable envers les braconniers et deviennent rapidement impopulaires.
En 1789, à la disparition du système féodal, le droit exclusif de chasse est aboli. Le monde rural découvre une grande liberté qui se traduira par de nombreux abus.
C’est ainsi qu’en 1790, une loi réintroduit une surveillance des campagnes par les gardes communaux.
Les communes reçoivent la lourde tâche de recruter des gardes, mais ces derniers sont sans pouvoir réel. C’est en 1791 qu’est véritablement instauré le corps des gardes champêtres avec des critères de recrutement bien précis. Ils deviennent alors agents de la force publique. Homme à tout faire, mal rémunéré, le recrutement s’avère difficile.
A partir de 1820, une certaine stabilité s’instaure dans la fonction de garde champêtre. Il est coiffé d’un képi et il est doté d’un fusil ou d’un pistolet. Le code d’instruction criminelle, dans son article 16, le classe au rang d’officier de police judiciaire.
En 1958, la disparition du code d’instruction criminelle au profit du code de procédure pénale lui fait perdre sa qualité de police judiciaire. Depuis cette date, la fonction n’est plus obligatoire dans les communes, ce qui va provoquer la lente disparition du garde champêtre.
(extrait de Danjoutin info)
Les derniers gardes champêtres de LUZE furent :
Leur rôle était d’informer les habitants du village des décisions municipales concernant la population.
Restent à la Mairie, le képi et le tambour, en souvenir du garde champêtre.
Est-ce Luze qui a donné son nom à la Luzine ou est-ce la Luzine qui est à l’origine du nom de Luze ? Une hypothèse est proposée par Dauzat et Rostaing pour l’origine du nom : il viendrait du latin : lutosa, la boueuse.
Appelée Luzine ou Luzienne, elle prend sa source à La Chapelle sous Chaux passe par Errevet et se jette dans l’Allaine (Allan) à Montbéliard après un cours de 25 km.
Aux XVIème et XVIIème siècle on y faisait flotter les bois coupés dans les grandes forêts bordant ses rives pour les envoyer à Montbéliard.